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Auteur : Akira Toriyama

Année de première publication au Japon : 2013

Date de sortie en France : Japan expo 2015 (2-5 Juillet) et 17 Juillet en Librairies

Nombre de tomes : 1

Éditeur japonais : Shueisha

Éditeur français : Glénat

Synopsis : Un beau jour, un vaisseau spatial s’écrase sur une petite île déserte. A son bord « Jaco », un membre de la patrouille galactique arrogant et sûr de lui. Sa mission : empêcher la Terre de se faire détruire par un terrible envahisseur. Mais pour cela, il lui faut trouver un moyen de rentrer chez lui. Avec l’aide d’un scientifique qui vivait reclus sur l’île, « Jaco » se met en quête de Skygold. Il tombe alors sur « Tights », une passionnée de science fiction qui n’a pas froid aux yeux et qui va se joindre à eux. « Jaco » parviendra-t-il un jour à regagner la base de la patrouille galactique ?

 

Préface : Akira Toriyama : cet auteur de génie qui transforme tout ce qu’il touche en succès (et en or) , et qui révolutionna à sa façon, le genre du manga dans les années 80-90, nous revient ici avec une nouvelle histoire intitulée « Jaco the Galactic Patrolman » (littéralement « Jaco le patrouilleur galactique »). Le manga étant scindé en 2, la première partie (la quasi totalité) sur l’histoire de Jaco, la seconde traitant de Dragon Ball Minus.

Indiquant que cela serait son dernier manga (en tout cas en solo, Katasuraakira ayant été crée en 2014 en duo avec Katsura), on espère que le baroud d’honneur sera des plus classieux. Qu’en est-il vraiment ?

 

Mon avis : N’ayant pu me rendre à la Japan expo de 2015, c’est avec une certaine impatience que j’ai attendu la sortie librairie 2 semaines plus tard. Manga en main, on se rend tout de suite compte de la qualité de l’ouvrage : Format Kanzenban, couverture très agréable au touché, impression de qualité, on est en présence de ce qui se fait de mieux en la matière (pour rappel « SandLand » une autre « histoire courte » de Toriyama, n’avait eu le droit qu’à un format standard). Le prix, semblable au Kanzenban Dragon Ball est tout à fait justifié et on se délecte d’avance de notre petite lecture du soir (ou de n’importe quelle autre heure de la journée). On regrettera tout de même une absence de pages couleurs.

 

Concernant Jaco the Galactic Patrolman : A la lecture des premières pages on se retrouve en terrain connu : des dessins rappelant la saga Buu avec l’humour du début de la saga Dragon Ball.

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Non ce n’est pas l’île de Kame Sennin

 

Le personnage d’Omori, qui rappelle beaucoup celui de Lao (« SandLand ») de par son caractère, se fond particulièrement bien dans ce début d’histoire : un homme vivant seul et qui aspire à remonter le temps pour sauver son équipe et sa femme d’une explosion dans son ancien laboratoire de recherche.

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Ca ne vous rappelle rien ?

C’est à cet instant qu’apparait Jaco, en train de s’écraser avec son vaisseau spatial en pleine mer. Trouvant un pied à terre sur l’île d’Omori, Jaco va peu à peu trouver ses marques, ce dernier étant quelqu’un de très à cheval sur les principes, notamment les voyages dans le temps. Cependant ce dernier sait aussi se montrer drôle (selon lui), et on s’étonne à rigoler de ses blagues quelque peu douteuses.

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Moi j’appelle ça des « Mickey »

 

Au fil des pages nos deux compères font la rencontre de Tights, jeune demoiselle de 16 ans, rêvant de percer comme écrivain de science fiction.On apprendra par la suite qu’elle est la grande sœur de Bulma, que l’on ne présente plus.

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Tiens bonjour Bul… Tights
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enfant précoce

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’histoire est drôle, rafraichissante, et le personnage de Tights, que beaucoup avaient décriés, ce révèle être un personnage plutôt bien pensé, assez différente de sa petite sœur (merci de ne pas avoir fait une copie grandeur nature de Bulma), et qui se fond, là encore parfaitement dans l’histoire. Au final, « Jaco the Galactic Patrolman se révèle être un manga de qualité et un vent de fraîcheur que nous avait habitué le maître Toriyama. De plus, l’histoire s’imbrique parfaitement avec celle de Dragon Ball et on peut sans problème passer de ce tome au tome 1 des aventures de Son Goku.

 

 

Concernant Dragon Ball Minus : courte histoire de 15 pages qui montre le dernier mois d’existence des Saiyans sur la planète Végéta et l’envoi de Son Goku sur la planète Terre. Parallèlement, en 1990, sortait le téléfilm « Doragon Bōru Zetto Tatta Hitori no Saishū Kessen~Furīza ni Idonda Zetto Senshi Son Gokū no Chichi », en français le père de Son Goku, scénarisé par Akira Toriyama et animé par le studio « Toei animation ». On constate que les deux histoires (censées raconter la même chose, à savoir le fin des Saiyans) sont très différentes l’une de l’autre (attitude des saiyans envers leur progéniture et le départ de Son Goku sur Terre).

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Une coupe très rare chez les Saiyans !!
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Où est la garde rapprochée Zarbon et Dodoria ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toriyama revisite donc la fin tragique des Saiyans à sa sauce et par ces 15 pages on sent bien le gros f… à la Toei, signifiant « voici la véritable fin des Saiyans comme j’aurai voulu la faire il y a 25 ans ».

La lecture de ces 15 pages ne m’aura pas laissé indifférent (comme la plupart d’entre vous, en bien ou en mal). Pour ma part j’ai eu envie de balancer le manga par la fenêtre, tant je me suis sentie bafoué par cette version. Toriyama a voulu humaniser ce peuple (pourtant qualifié de barbare), au point d’en dénaturer la fonction principale (à savoir tuer les habitants d’une planète en se rendant sur place directement, où en envoyant leurs enfants). Par ce biais, Toriyama a voulu rendre ce passage (qui était très cru et très dur pour l’époque), plus accessible à la nouvelle génération quitte à laisser derrière lui l’identité qui fait des saiyans ce qu’ils sont, et ce qu’ils auraient toujours dû être, à savoir un peuple de barbare mercenaire à la solde de Freeza.

Pour conclure, Jaco the Galactic Patrolman est une bonne surprise, une « aventure » dans la lignée de ce que Toriyama a l’habitude de nous proposer (joli graphiquement avec cette petite pointe d’humour à la Dragon Ball). Les personnages sont attachants et l’histoire est le pré-quel de ce que constituera Dragon Ball. Concernant Dragon Ball Minus, Toriyama a eu le mérite de coucher sur papier, sa véritable pensée de la fin des Saiyans (sans entrave qu’était la Toei). Cependant étant un grand nostalgique du téléfilm de Bardock, qui est beaucoup plus réaliste sur la véritable nature des Saiyans à mes yeux, je trouve que ces quelques pages m’ont laissé un goût amer et ont aseptisé le concept de peuple barbare qu’avait à l’époque voulu montrer Akira Toriyama notamment avec la saga Saiyans et la saga Namek.

 

 

 

 

 

 

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