Auteur : Inio ASANO
Année de publication : 2007 au Japon et 2012 en France
nombre de tome : 13 (manga terminé)
Editeur VF : KANA
genre : SEINEN
« Bonne nuit Punpun » est un de ces mangas qui interpelle à plus d’un titre : couverture uni et sobre au possible, de couleur différente pour chaque tome (13 au total) et qui ne laisse rien deviner de l’histoire si ce n’est cette forme en relief 2D représentant un canard (?). La reliure est de qualité dans une sorte d’imitation cuir qui donne tout de suite envie d’ouvrir le manga. Qu’en est-il vraiment ?
Synopsis:
L’histoire raconte la vie du jeune Punpun, garçon d’une dizaine d’année alors en classe de CM1, et qui voit sa vie basculer lorsqu’un matin son père blesse sa mère après une dispute particulièrement violente. Son oncle décide alors de s’occuper du jeune Punpun en s’installant dans la maison familiale pendant que sa mère est en convalescence et son père en prison. La vie reprend peu à peu son cours jusqu’à ce qu’une mystérieuse vidéo fasse son apparition.
Histoire :
Revenons maintenant à l’histoire du tome 1, où le jeune Punpun fait la rencontre de la jeune « Aiko Tanaka » nouvelle élève de sa classe dont il tombe tout de suite amoureux. Personnage qui sera au centre du premier tome et que Punpun essaiera de satisfaire au mieux. On sent qu’Asano a voulu représenter par le personnage d’Aiko son idéal féminin à cet âge (attentionnée, jolie, lunatique et un brin capricieuse).
Le tome se poursuit lorsque Punpun invite 5 de ses camarades de classe à visionner une cassette à caractère érotique. Au milieu des ébats, la cassette se coupe et reprend sur un homme racontant ses états d’âmes. Il affirme avoir tué 3 membres de sa famille et d’avoir déposé les corps ainsi qu’une grosse somme d’argent dans une usine abandonnée non loin d’ici. Punpun, Aiko (a qui il a raconté toute l’histoire), ainsi que 4 de ses camarades décident d’aller enquêter
La fin du tome se termine lorsque nos 6 jeunes héros arrivent devant la fameuse usine.
Avis :
Il y a tellement de chose à dire que je ne sais par où commencer. N’ayant jamais lu de manga signé Inio Asano je partais donc d’un œil neutre et sans idées toutes faites (quelles soient bonnes ou moins bonnes). Et dès les deux premières pages ce fut le choc :
On a d’un côté cette sublime première page où l’on peut admirer ce magnifique paysage avec une multitudes de détails d’une extrême finition (les jeux d’ombres et de textures sont tout simplement sublimes).
Et à la deuxième page on découvre que l’auteur a prit le parti de dessiner certains visages d’une manière exagérée (grande bouche, grande oreille, expressions pour certaines inhabituelles). On se rend alors compte qu’il va falloir passer outre ce petit détail (qui pourra en rebuter plus d’un), pour pouvoir continuer la lecture des tomes suivants (voire des pages suivantes). « Asano » a donc choisit de représenter un background de qualité (ce qui se fait de mieux, ou en tout cas de ce qui se rapproche le plus des meilleurs œuvres du genre), tout en représentant certains de ses personnages de manières exagérés pour leur donner un certain cachet.
En parlant de dessin attardons-nous également sur la représentation du jeune Punpun : en effet pour plus d’immersion dans le personnage, l’auteur a choisit de le représenter sous la forme d’un canard ou d’un poussin (chacun se fera son idée), qui permet au lecteur de pouvoir s’imaginer sans l’apriori d’une représentation imposée par l’auteur le personnage de Punpun. L’idée est bonne et on peut tout à fait se mettre à la place de notre jeune héros lorsque celui-ci nous raconte son histoire.
La lecture du premier tome me laissa donc un sentiment mitigé où le bon côtoie le moins bon et où l’on se demande ce que la suite va bien pouvoir nous réserver. Je ne rentrerai pas dans le détail de tous les personnages qui apparaissent dans ce 1er tome (Père, mère et oncle de Punpun, le dieu caca, le proviseur de l’école de Punpun, la mère d’Aiko…), mais je vous laisse vous faire votre propre opinion sur eux.
Etant plutôt vieille école en ce qui concerne les seinen (« Real », « Front Mission », « Stand Alone Complex », « Gunnm Last Order »), j’ai eu beaucoup de mal a lire ce premier tome, la faute à des personnages aux expressions trop éloignés des standards que je me fais du seinen (visages plus proche de la réalité). De plus suivre la vie de jeunes enfants n’est pas non plus ma tasse de thé, préférant des univers plus mature et moins enfantin.
Cependant tout n’est pas à jeter bien au contraire : les backgrounds sont de qualité et même si le manga se veut sérieux, il n’en demeure pas moins des situations parfois cocasses où l’on rit à gorge déployée.
Je pense toutefois donner sa chance au manga et lire les tomes suivants car comme on dit chez nous ça serait bête de passer à côté de quelque chose
« De plus suivre la vie de jeunes enfants n’est pas non plus ma tasse de thé, préférant des univers plus mature et moins enfantin. »
Dans ce cas je te conseille vraiment de continuer, car les personnages vont grandir et le manga va clairement s’assombrir.