Auteur: Boichi
Année de parution au japon: 2008
Publication française: 2011
Nombre de tome: one shot
Éditeur japonais: Kodansha, prébublié dans le Morning
Éditeur français: Glénat
Genre: seinen
Synopsis
Hotel est un recueil d’histoires courtes, avec des personnages différents, à des époques différentes, suivant chacune un même fil conducteur. 2079, la disparition des mers sur la planète a entrainé la disparition de la vie terrestre. Cette fin inéluctable a poussé les hommes à mettre en route deux projets. Une arche, contenant l’ADN de l’espèce humaine, envoyée à la recherche d’une planète viable; et un « hotel » contenant l’ADN de toutes les espèces vivantes en dehors de l’homme afin de peut-être, un jour, faire revivre la Terre.
Avis
Les one shot en manga, en dehors des romans graphiques, sont assez peu courants. Pourtant Hotel nous montre à quel point les mangaka peuvent y exceller. Mr Boichi s’est appliqué tant au niveau du dessin que du scénario. Chaque nouvelle est l’occasion de décliner sa palette (couleur, trait, univers graphique et scénaristique…). Il nous démontre que l’on peut faire un vrai manga en respectant tous ses codes en un seul tome. La force de Hotel réside aussi en ce que chaque histoire ne consiste pas en un préambule à une série mais bien une histoire à part entière.
Au niveau de l’articulation du recueil, les cinq nouvelles sont séparées par de très courtes histoires de 4 pages. Cela en rend la lecture plus digeste, comme une respiration, car les nouvelles sont très denses, fourmillant de détails avec parfois un scénario un peu complexe et alambiqué.
C’est là peut-être le défaut de cette oeuvre, qui ne la rend accessible qu’à un lectorat sans doute déjà acquis au seinen SF. Tant au niveau du dessin que des scénarii, Hotel requiert de connaître certains codes du genre, de les accepter et de les apprécier. En bref, pas du tout une oeuvre d’initiation à mon humble avis.
Mais celui qui cherche une pause dans les séries à rallonge qui n’en finissent jamais, celui qui a aimé Gumnn et Goggles, les histoires de fin du monde et la chanson what a wonderful world de Amstrong, ce recueil est pour vous.