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Final Fantasy. Deux mots qui me font inévitablement penser à ces centaines d’heures de jeu que j’ai pu passer devant ma console étant enfant, et qui continuent, encore aujourd’hui, à me faire rêver, à me faire sourire, et à me surprendre, tant en bien qu’en mal. Une saga mythique, qui en l’espace de 30 ans aura réussi à se hisser comme une référence du genre RPG sur console dans le monde.

Licence à succès oblige, de nombreux produits dérivés ont vu le jour (figurines, mangas, peluches, artbooks, porte-clés, soundtracks, ect…), qui ont contribué à populariser encore d’avantage la célèbre licence d’Hironobu Sakaguchi.

Un de ces produits dérivés (celui qui nous intéresse aujourd’hui), n’est autre que les Trading Card Games ou TCG, qui, à l’instar de ses aînés (Magic, Yu-Gi-Oh!, ou Dragon Ball, pour ne citer qu’eux), vous propose d’affronter un autre joueur à l’aide de votre deck de jeu, que vous aurez soigneusement préparé en vue du duel à venir.

I°) Les règles du jeu

Les Trading Card Games sortent pour la première fois au Japon en 2011. Le concept est simple : réunir dans un deck de 50 cartes, les héros des différentes sagas Final Fantasy (pas plus de trois exemplaires d’une même carte dans un même deck), et prendre part à un duel entre joueurs. Le premier qui inflige 7 points de dégâts à l’autre gagne la partie.

Il existe trois types de cartes :

  • Les cartes « Avant » (qui infligent des dégâts à l’adversaire) ;
  • Les cartes « Soutien » (qui n’attaquent pas mais qui octroient des bonus) ;
  • Les cartes « Invocation » (qui peuvent être lancées à n’importe quel moment du jeu et qui sont très puissantes).

Il existe également huit éléments qui ont chacun leurs spécificités :

  • Feu
  • Glace
  • Vent
  • Terre
  • Foudre
  • Eau
  • Lumière
  • Ténèbres

Ne souhaitant pas m’étaler plus en détails sur les règles du jeu, et préférant me concentrer sur le côté « collection » (vous pourrez retrouver une brochure expliquant en détail les règles du jeu en photos, ci-dessous), intéressons-nous à présent à la collection en elle-même.

II°) Les cartes

Il y a tant à dire que je ne sais par où commencer. Les premières TCG sortent en 2011 au Japon. La collection nippone compte à l’heure actuelle 12 parts et des parts annexes, soit des centaines de cartes. L’engouement est tel que Square Enix décide, en septembre 2016, de sortir une première part sur le sol français. Coïncidence ou pas, c’est pile deux mois avant la sortie de Final Fantasy XV, preuve que la marque veux mettre toutes les cartes de son coté (mauvais jeu de mots) pour faire de cette sortie française la meilleure qui soit. La collection comptera 216 cartes, divisées en deux modes de distribution.

Les boosters japonais
Les boosters japonais

Le mode de distribution français :

  • Les 186 premières cartes en booster (12 cartes par booster dont 1 foil) ;
  • Les 30 dernières (de la 187 à la 216) en starter deck.

Il existe trois starters decks différents :

  • Le starter deck Final Fantasy VII

Le Starter deck Final Fantasy VII

  • Le starter deck Final Fantasy X (exclu Micromania)

Le Starter deck Final Fantasy X

  • Le starter deck Final Fantasy XIII

Le Starter deck Final Fantasy XIII

Chaque starter deck contient un deck de 50 cartes prêt à jouer, un tapis de jeu, ainsi qu’un guide de démarrage rapide, pour un prix de 15 €.

Chaque booster contient 12 cartes dont obligatoirement 1 foil (ou carte brillante). Les boosters sont vendus généralement entre 4,50 et 5 €.

Le Booster français
Le booster français

Il existe également une booster box (à l’effigie de Lightning) contenant 36 boosters avec un prix oscillant entre 130 et 150 €.

Booster box Final Fantasy

Les seules enseignes où j’ai pu trouver boosters et starter decks sont Cultura et Micromania. Ils doivent cependant être disponibles dans toutes les petites boutiques spécialisées en cartes de jeu.

Les illustrations :

Quatre dessinateurs se partagent les illustrations des cartes de ce premier opus :

  • Tetsuya NOMURA: développeur de jeux vidéo, principal créateur des personnages de Final Fantasy, ainsi que de la série des Kingdom Hearts.

Cartes illustrées par Tetsuya Nomura

  • Akihiko YOSHIDA: intègre la société SQUARE ENIX en 1995. Très connu pour ses illustrations de Final Fantasy Tactics et des opus sur consoles portables.

Cartes illustrées par Akiihiko Yoshida

  • Yasuhisa IZUMISAWA : qui a travaillé en partenariat avec Tetsuya NOMURA pour les illustrations du jeu « World of Final Fantasy »

Cartes illustrées par Yasuhisa Izumisawa

  • Yoshitaka AMANO : Le célèbre dessinateur des premiers Final Fantasy, avec son style distinctif de dessins à l’aquarelle.

Cartes illustrées par Yoshitaka Amano

Pour cette première part, la plupart des illustrations proviennent de Tetsuya NOMURA. On notera cependant les neuf cartes de maitre AMANO, qui donne à ses cartes un cachet tout particulier.  

Le choix des visuels :

Le plus important lorsque l’on collectionne (et un peu quand on joue aussi), c’est le choix des visuels. Pour cette première part, toute la saga est représentée (ou presque), allant du Final Fantasy premier du nom en passant par Dissidia sur console portable, le mythique FFVII, Final Fantasy Tactics, le tout récent World of Final Fantasy sorti fin octobre en France et même quelques cartes sur le remake de Final Fantasy VII qui sortira, on l’espère dans un avenir proche. On notera que ces illustrations sont exclusives à la version française.

On pourra cependant regretter l’absence de visuels tirés de Final Fantasy XV.

La numérotation :

La part 1 se compose de 216 cartes reparties de la manière suivante :

  • Les 186 premières cartes (disponibles en booster) sont classées par élément (30 cartes par élément, sauf pour l’élément lumière qui ne compte que 6 cartes) ;
  • Les 30 dernières cartes affiliées aux trois starters. Chaque starter contient 10 cartes exclusives correspondant au numéro de l’opus (FFVII, FFX et FFXIII).

Le niveau de Rareté :

Il existe cinq niveaux de rareté dans cette part, plus deux à part. Il va sans dire que plus la rareté de la carte est élevée, plus cette dernière est puissante et intéresse les joueurs et collectionneurs. On distingue :

  • Les communes (un « C » sur la carte) : cartes de base avec un coût de mise en jeu peu élevé, et très facile à obtenir (78 cartes).
  • Les rares (un « R » sur la carte) : cartes avec un coût de mise en jeu un peu plus important que les communes, et plus difficiles à obtenir (60 cartes).
  • Les Héros (un « H » sur la carte) : coût élevé et cartes difficiles à se procurer (34 cartes).
  • Les Légendes (un « L » sur la carte) : coût très élevé et cartes particulièrement difficiles à obtenir (14 cartes).
  • Les Starters (un « S » sur la carte) : correspondent aux cartes des starters decks.

Rareté TCG FF

Il existe en plus deux autres niveaux de rareté :

  • Carte promo A-001: carte uniquement disponible en achetant chez Micromania un starter deck plus un booster. Elle représente Cloud de dos dans le remake de FFVII.

Carte promo A-001

  • Carte Promo PR-001: carte uniquement disponible en participant à des tournois officiels, dans les différents points de jeu français. Elle représente Sephiroth dans le jeu.

Carte Promo PR-001

Cartes foils (ou brillantes) :

Pour contenter tout le monde (joueurs comme collectionneurs), SQUARE ENIX décide d’intégrer une version foil pour chaque carte de la collection. Elles ne sont disponibles que dans les boosters et une seule carte par paquet.

Comme pour la célèbre licence « Magic the Gathering », chaque carte existe donc en version regular (non brillante), et en version brillante (foil). Le pouvoir de la carte est identique pour les deux versions, seule sa rareté change. En effet, je vous laisse imaginer le prix pour une légende version foil.

Cartes foil
Cartes foil

Pour les plus courageux ou les plus riches d’entre vous, en intégrant les foils, on arrive donc à 432 cartes à collectionner.

Enfin, il est à noter que les cartes « starter » version foil sont présentes dans les boosters, les regulars, n’étant quant à elles disponibles que dans les starters decks.

Différences entre version Japonaise et Française :

Parce qu’on aime bien comparer ce qui se fait ailleurs que chez nous, intéressons-nous maintenant aux différences entre les versions française et japonaise. Avant de parler des visuels et des différences de numérotation, comparons la qualité des cartes :

  • On constate une nette différence de qualité au toucher entre une carte version japonaise et française. La carte FR est plus rigide et de meilleure qualité que sa grande sœur Jap, preuve que quand ils le veulent, les versions occidentales peuvent produire des produits de bien meilleure facture que leurs homologues nippons.

Etudions maintenant les visuels :

  • La carte japonaise est un peu plus claire que la version FR. On s’aperçoit également que le coût d’invocation pour certaines cartes, ainsi que la puissance entre un même visuel peut être différent. Le fond de la carte, qui représente l’élément en question est bien présent sur la version Jap, alors qu’en FR, le fond reste uni et l’élément est représenté sur le cartouche de la carte.

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  • On remarque aussi que certains visuels changent d’élément. Par exemple, Paine en version FR appartient à l’élément Vent, alors qu’en version Japonaise elle est de l’élément Glace.

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  • Enfin, le gros point faible de la version française reste la cohérence entre texte et visuel : en effet, là où la version japonaise laissait la part belle au visuel avec un texte et un cartouche assez discret, la version FR quant à elle n’hésite pas à intégrer des éléments de texte au détriment de l’image (cartouche plus gros).

Finissons avec la numérotation :

  • La part 1 des TCG japonaises compte 162 cartes, reparties en huit éléments (25 cartes par élément contre 30 pour la version FR, sauf pour l’élément Lumière qui lui, contient 12 cartes en version japonaise et n’en contient que 6 pour la version FR), contre 216 cartes pour la version française. Cette dernière innove, en proposant neuf visuels inédits (les quatre du remake de FFVII ainsi que les cinq cartes de World of Final Fantasy). La part 1 de la version française contient donc une quarantaine de cartes en plus de celles sorties au Japon (ces cartes étant présentes dans les parts suivantes japonaises). Cela peut s’expliquer par une volonté de la part de SQUARE ENIX de proposer un produit de qualité dans une partie du monde moins habituée au jeu de cartes à jouer (même si depuis quelques années cet argument tend à disparaître).
  • Il n’empêche que cette petite attention de la part de l’éditeur se doit d’être saluée, tout en sachant qu’une dizaine de cartes de la part FR sont uniquement disponibles en version promo au pays du soleil levant (donc plus dures à se procurer). On appréciera le geste.

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Pour conclure on peut dire que la version française est de meilleure qualité que sa grande sœur japonaise. Les cartes sont de meilleure facture, et les visuels des personnages n’ont pas ou très peu été retouchés. Un plus grand nombre de cartes est disponible, ce qui traduit une volonté de plaire aux puristes et aux collectionneurs, et de proposer plus de solutions de jeu aux joueurs. On regrettera cependant un cartouche un peu trop envahissant qui vient quelque peu gâcher les magnifiques visuels proposés

Une suite attendue chez nous ?

Au vu du succès rencontré, trois autres parts ont été annoncées :

  • Opus II le 24 mars 2017 ;
  • Opus III en juin 2017 ;
  • Opus IV en octobre 2017.

On espère que la qualité de ce premier opus continuera avec ces trois prochaines parts, avec une intégration des personnages de Final Fantasy XV, ainsi que des visuels exclusifs à cette version occidentale. On espère aussi que d’autres cartes promos viendront également s’ajouter aux deux proposées.

Conclusion

Pour conclure cet article je tiens à dire que cette collection m’a replongé dans mes heures de gloire de la licence, et j’ai pris énormément de plaisir à me remémorer les souvenirs des personnages illustrés sur ces cartes en ouvrant boosters et starter decks. Si vous êtes joueur, la prise en main du jeu est très simple, si vous êtes collectionneur, la qualité des visuels est au rendez-vous avec des personnages magnifiquement représentés. Petit bémol cependant concernant le prix de vente, qui pourra en rebuter plus d’un.

Bob

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