Au détour d’une publication sur Facebook, j’ai découvert l’histoire de Bobo Cabochard, ou comment une carte a marqué à tout jamais sa collection de cartes Dragon Ball : c’était soit elle, soit les autres, mais pas toutes les cartes en même temps, ainsi en a voulu le destin.
Il nous raconte son histoire pleine d’émotions.
Je baigne dans les cartes Dragon Ball depuis ma plus tendre enfance. J’ai trente-cinq and et j’ai grandi avec elles. Au moment de la sortie de la série Trading Cards Chromium, nous voulions toutes les cartes holographiques. La carte I était visiblement la plus rare et la plus difficile à obtenir. À cette époque, Internet et les réseaux n’existaient pas, nos seules sources d’informations étaient les camarades d’école ou les enfants des amis des parents. Mais personne, à part mon meilleur ami, n’avait jamais réussi à mettre la main dessus.
Un jour, on a appris qu’un CM2 avait obtenu cette fameuse I. On s’est tous jetés sur lui en lui proposant toutes nos plus belles cartes mais, n’étant pas dupe, il a refusé, jusqu’au moment où mon meilleur ami lui propose son album de cartes Dragon Ball complet, rempli de plusieurs séries dont j’ai oublié les noms : les séries bleue, rouge, chrome, verte, ainsi que des tonnes de Power Level dont certaines cartes très rares qui avaient un autocollant par-dessus. L’élève de CM2 a accepté ce troc et, depuis ce jour, mon ami nous a montré plusieurs fois son graal mais il n’osait plus la sortir de chez lui de peur de la perdre, de la corner ou bien de se la faire voler (et je ne vous raconte pas la tôlée qu’il s’est prise par ses parents).
Après cette période Dragon Ball, comme beaucoup de mômes, j’ai abandonné toutes mes cartes pour passer à autre chose, je crois qu’après c’était les Jojo’s ou peut-être les Pogs, je ne sais plus. Bien des années plus tard, je me suis mis dans l’idée de refaire cette série de cartes et surtout de posséder cette fameuse I, mais j’étais bien naïf de croire que je tomberais dessus aussi facilement. Après plusieurs années de recherche et ayant reconstitué un bel album, j’ai totalement baissé les bras, ne trouvant pas mon graal, ou peut-être une fois mais hors de prix (dans les 200€ il me semble). J’ai donc décidé de tout revendre, un collectionneur a racheté la totalité de mes collections ainsi que mon album pour quelques centaines d’euros.
Et il y a quelques semaines, en naviguant sur eBay pour je ne sais pour quelle raison, si tant est qu’il y en avait une, je tombe nez à nez avec la I ! Elle était là, devant moi, sur mon téléphone, et disponible à la vente, pour la somme dérisoire de 9,90€ ! Évidemment, je saute sur l’occasion, et je prie pendant quarante-huit heures que le facteur ne perde pas ma sainte carte pendant le transport puis elle arriva chez moi, toute belle, dans une simple lettre bulle. Je l’ouvre, elle est belle, elle brille, mon regard d’enfant devant cette sublime carte refait surface. J’ai de nouveau huit ans, les yeux presque humides, remplis d’étoiles. Ça y est, je l’ai, elle est enfin à moi ! Et je n’ai plus aucune autre carte, à croire que j’étais destiné à ne pas tout avoir. Mais cette carte, c’est celle qui comptait le plus pour moi, et elle vaut toutes celles que j’avais, toutes séries confondues. C’est mon trésor. Plus de vingt-cinq ans après, je réalise mon rêve de gosse en l’ayant enfin.
Depuis, elle est avec moi tous les jours, dans mon portefeuille à côté des photos de ma fille, c’est devenu mon porte-bonheur.
Pour la suite, j’aimerais bien me refaire une collection, au moins cette série, puis pourquoi pas d’autres par la suite. Mais même si ce n’est pas trop cher ce n’est pas trop ma priorité, si j’y arrive, je referai au moins cette série de Trading Cards Chromium Dragon Ball Z. Mais d’un autre côté, ce n’est pas grave si je n’y arrive pas, cette carte est celle que je voulais le plus au monde. J’ai d’ailleurs recontacté mon meilleur ami de l’époque pour lui dire que je l’avais enfin, ça l’a bien amusé de savoir qu’elle m’obsédait toujours autant. Je l’aime autant que mes Nike Requin « cannabis » pour lesquelles il m’a fallu aussi beaucoup de temps (quatorze ans) pour réussir à mettre la main dessus.