Bonjour à tous !
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une série de cartes new gen (à opposer aux carte old gen, sorties de 1988 à 1998), les Gumi Cards !
Comme vous le savez (ou comme vous l’avez compris en suivant un peu ce blog), je suis quasi exclusivement intéressé par les cartes old gen. Malgré quelques incartades dans l’univers des cartes actuelles (Super Card Game, Data Caddass et Digital Carddass en 2007, Miracle Battle Carddass en 2010), ce sont surtout les cartes qui m’évoquent quelque chose de mon enfance ou qui ont un côté vintage qui arrivent à toucher ma sensibilité. Cependant, je vais ici parler d’une série de cartes Dragon Ball sortie à la fin des années 2000. Ai-je une histoire personnelle avec cette série ? Non (quoique, un peu en fait). Est-ce que je trouve les cartes jolies ? Elles font moins fourre-tout et sont plus épurées que les cartes de type card game, mais non, ce n’est pas la raison. Si j’évoque aujourd’hui les Gumica, c’est tout simplement parce que je veux mettre le doigt sur une version peu connue de ces cartes.
Pour revenir sur les Gumi Cards, il s’agit de cartes légèrement plus petites que les Carddass (56 x 83 mm pour les Gumica contre 59 x 86 mm pour les Carddass). Autre différence, les Gumi Cards sont en plastique dur, contrairement aux Carddass qui sont en carton. Pour finir, elles étaient distribuées dans un sachet avec un bonbon au lieu d’être dans des vending machines.
Quatre parts sont sorties entre 2003 et 2004, suivies d’une part GT en 2007. Les quatre parts de la série d’origine ont été rééditées en 2006 et 2007, avec une couleur de dos différente. Cette série s’est surtout détachée de la production Bandai de l’époque grâce à une maquette épurée, qui détonne au regard des Card Game de l’époque. Les visuels sont tous inédits, dessinés pour l’occasion, et l’agencement des éléments de la maquette, différents presque à chaque fois, n’est pas sans rappeler la maquette des Visual Adventure. Si vous désirez en savoir plus sur cette série de cartes, je vous propose de vous rendre sur le blog de mon ami SSK, qui a écrit un article très complet sur les Gumica.
Comme le dit le titre, il existe une version Made in China de cette série de cartes. Non, il ne s’agit pas de contrefaçon, mais tout simplement de l’héritier des Carddass hongkongaises. Depuis la fin des Carddass Dragon Ball old gen, on avait perdu la trace de ces cartes fabriquées à Hong Kong et destinées au marché international (je n’ai pas étudié les séries de cartes que Bandai a éditées pour d’autres licences après 2000, rien ne dit qu’il n’y ait pas eu également des versions HK). Des Card Game HK ? Ça n’existe pas. Des Miracle Battle Carddass HK ? Non plus. Et là, de nulle part, sortent les Gumica chinoises, 100% officielles.
Après, pour tout dire… Est-ce que cette version chinoise, on doit vraiment l’appeler « Gumi Card », sachant que les cartes sont vendues non pas avec des bonbons, mais avec des bâtonnets qui font penser à des Mikado sans chocolat ?
Ce n’est pas la seule différence avec la version japonaise ! La différence la plus flagrante est le matériau utilisé pour fabriquer les cartes : elles ne sont plus en plastique dur, mais en carton glacé assez fin. De plus, les visuels sont légèrement rétrécis par rapport aux Gumi japonaises, ce qui fait qu’on peut voir des parties supplémentaires des visuels rognés sur les versions nippones. Cela montre bien que ce ne sont pas des contrefaçons, mais bien des cartes officielles qui ont eu accès aux visuels d’origine, créés spécialement pour cette série de cartes.
Les Gumica chinoises sont sorties en 2009. Le dos est bleu, ce sont donc les équivalents des rééditions japonaises. La numérotation est différente des cartes d’origine. Comme je ne possède que six cartes, je suis incapable de dire lesquelles n’ont pas été éditées et je ne pourrai donc pas émettre des hypothèses. Par contre, ce qu’on peut remarquer en comparant ces six cartes à leurs alter ego japonais : les prismes sont devenues des regs ! Les cartes numéros 2 et 3, qui sont les 4 et 5 dans la version japonaise, sont des regs alors qu’au Japon, elles sont prismes ! J’imagine que l’édition chinoise ne comporte aucune prisme. Au total, chacune des deux parts comporte 20 cartes, contre 25 au Japon.
Sur le packaging de la part 1, il est inscrit « 2008 » alors qu’au dos des cartes c’est bien « 2009 » qui est écrit. Cette information permettrait de situer la sortie de cette part vers début 2009. Le nom d’une entreprise hongkongaise, Four Seas Mercantile Ltd. est visible sur la boîte. Le nom du produit n’est pas officiellement Gumi Cards, mais « Four Seas Dragon Ball Biscuit Sticks ». Je pense que la fabrication et la distribution des cartes et des biscuits ont été effectuées par cette entreprise locale, spécialisée dans les produits alimentaires. Toujours selon les packagings, la distribution d’origine était exclusive pour Hong Kong et Macao. Les cartes sont made in PRC, c’est-à-dire fabriquées en République Populaire de Chine. C’est donc du made in China pour Hong Kong et Macao.
Je ne connais que deux parts de cette série, je serai incapable de dire s’il y en a eu d’autres ou pas. Les six cartes que j’ai eues, je les ai achetées en France, dans le quartier chinois de Paris pour la part 1 et à Japan Expo pour la part 2.
Que dire pour finir sur cette série ? Elle est seulement anecdotique. La qualité du matériau utilisé et les cartes manquantes font que ce n’est pas une collection de cartes qui vaut la peine d’être collectionnée. En tout cas, c’est tout de même intéressant de savoir que les cartes Dragon Ball pour le marché asiatique hors Japon n’ont pas disparu en 1998. Si les Gumi vous intéressent, je vous conseille de vous diriger directement vers les japonaises !
Je remercie Bob pour les photos de ses Gumi japonaises et je vous dis à plus tard pour un prochain article (d)étonnant !