Yo !

Une expression populaire veut que les Carddass 23 soient synonymes de cartes pas chères mais magnifiques, et donc sous-estimées. Pour le prix, je ne sais pas aujourd’hui, mais c’était le cas à l’époque. Et pour la beauté, effectivement, c’est une sacrée part.

On va se pencher plus particulièrement sur le prisme set.

Il est composé de deux reverse prismes et de quatre prismes simples. C’est la deuxième part de Carddass qui présente des reverse prismes, et la première part qui les introduit de manière régulière (dans la part 20, elles apparaissent comme des cartes spéciales pour célébrer le milliard de Carddass produites).

Et là, je me dis : qu’est-ce que ça devait être dans la tête des petits japonais quand ils ont découvert les reverse prismes dans la part 20 ? Ça devait être incroyable. Et comme il n’y en a pas eu en parts 21 et 22, les reverse prismes devaient symboliser pour eux quelque chose de vraiment spécial. Et là, tout à coup, elles font leur retour dans la part 23. Est-ce qu’ils se sont demandé si c’était encore une occasion particulière ? En tout cas ça devait être quelque chose de très fort, dont on ne se peut pas se rendre compte aujourd’hui, avec le recul qu’on a sur l’ensemble des Carddass Dragon Ball.

Le prisme set est composé de sept cartes ne présentant que des Saiyan (et dont le seul n’apparaissant jamais en SSJ est Ultimate Gohan) et une carte avec un antagoniste, Boo. Et ces cartes sont pleines de puissance et sont magnifiques. Parmi les quatre prismes simples, on a Gokū et Vegetto en train de devenir SSJ3 pour le premier et SSJ pour le second. Nous avons ensuite Vegetto en train de faire son spirit sword. La quatrième et dernière prisme simple est peut-être la carte la moins intéressante du prisme set. D’abord, elle ne présente pas un Saiyan (ce n’est pas plus mal, il faut un peu de contraste). Cette carte est donc également la seule prisme qui a une bande qui n’est pas jaune. La bande bleue est complémentaire du rose de la peau de Boo, c’est très agréable visuellement. Par contre, là où le bât blesse, c’est sur l’arrière-plan de la carte. Une prisme avec un fond noir. Quel est l’intérêt, sérieusement ? Alors Ok, ça permet de mettre l’accent sur le rose et le bleu, mais quand même. N’est-ce pas du gâchis ? Il aurait peut-être pu y avoir une carte mieux exploitée à la place. Mais d’un autre côté, on peut se dire aussi que cette carte, présentant un ennemi, avec un fond sombre, détonne avec le reste des prismes. Et elle permet de les mettre en valeur, au final. S’il n’y avait eu que des prismes orgie de SSJ, est-ce que ces cartes auraient été appréciées à leur juste valeur ? Pas sûr. La carte moche comme faire-valoir, le nouveau concept de Bandai. (Non j’exagère, elle n’est pas moche, juste mal utilisée à mon avis.)

La première reverse prisme est la définition même de la carte orgie. Du SSJ à tout-va, à tire-larigot comme dirait l’autre. Là, Bandai a décidé de sortir du rationnel et de présenter sur le même visuel plusieurs fois les mêmes personnages, transformés ou non, fusionnés ou non. On a par exemple, sur le recto, Gokū et Vegeta non transformés, Gokū SSJ3 et Vegetto. On a aussi Trunks, Goten et Gotenks. Aucune logique. Mais c’est beau. Au verso, c’est la même chose. On a les mêmes personnages, à part Gokū qui n’apparaît que sous sa forme SSJ3. Et on a Gohan, mais lui il n’y a aucune incohérence.

Ces deux visuels sont trop beaux. Vraiment. Et ils ont été réutilisés par Bandai France pour faire les cartes Hors-Série des Carddass Le Grand Combat part 14 et 15. Je ne saurais dire quelle version je préfère. La version Carddass insiste peut-être plus sur la jaunitude avec la couleur de la bande latérale.

La deuxième reverse prisme est moins chargée, que ça soit recto ou verso. Les deux faces mettent en avant les guerriers Z les plus puissants de l’époque, Gotenks SSJ3, Ultimate Gohan et Vegetto SSJ. Si, sur le recto, les trois personnages sont bien agencés et donnent l’impression d’être vraiment côte à côte (ahlala, qu’est-ce que ça aurait pu donner s’ils avaient pu combattre ensemble contre le bonbon rose ?), le verso fait plus assemblage de visuels random. Pourquoi la tête de Gohan en gros plan en fond ? Pourquoi mettre un Vegetto qui se transforme, dans une pose quasi identique de celle de la prisme 280 ? Et surtout, pourquoi voir les trois formes de Gotenks, a priori donc en train de se transformer ? Pour tout dire, ce que j’apprécie surtout sur ce verso, c’est la transformation de Gotenks, ça rend pas mal, avec l’effet de dynamisme. Par contre, cette partie du visuel est peut-être trop petite pour pouvoir être appréciée à sa juste valeur, et la couleur de fond, trop pâle, ne permet pas à cette prisme de vraiment fonctionner. Mais on ne va pas faire la fine bouche, c’est quand même une chouette carte.

Au final, ça donne l’un des deux ou trois plus beaux prisme sets des Carddass (selon moi). Pour une part qui a tellement été produite qu’il y a moins de dix ans, son prix ne reflétait pas sa beauté par rapport à d’autres parts. Qu’en est-il aujourd’hui ? Je n’en ai pas la moindre idée, les prix des cartes, c’est quelque chose que je ne suis plus.

À plus pour une autre aventure ensemble !

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