Quelle est ma carte préférée ? C’est une question que l’on s’est tous posée un jour. Si la réponse peut parfois sembler évidente, elle peut également être difficile à trouver. Selon la façon que l’on a d’organiser mentalement sa collection, selon que l’accent est mis sur l’ensemble d’une série ou sur l’individualité des cartes, la vision peut changer. De plus, tout le monde ne collectionne pas de la même manière. Certains ne collectionnent qu’une seule licence, d’autres en font plusieurs. Certains ne collectionnent que les cartes sorties avant 2000, d’autres les cartes récentes et d’autres encore regardent le visuel avant de regarder la maquette et l’année de sortie. Certains collectionnent des séries complètes, d’autres uniquement les prismes ou un seul personnage. La question du pays de publication peut également être importante.
En clair, il y a autant de collections que de collectionneurs, il y autant de façons de collectionner que de collectionneurs, il y a autant de façons de construire sa collection que de collectionneurs. Et il y a donc autant de cartes préférées que de collectionneurs.
C’est pour cela, pour mieux comprendre comment fonctionnent les collectionneurs de cartes, que je suis allé leur poser la question inéluctable : « Et toi, quelle est ta carte préférée ? ». Les différents témoignages vont être répartis en parts de quatre. C’est parti !
André Kart — Live Action Card Sailor Moon no.SP06
J’ai choisi cette carte, qui est tirée de la série live de Sailor Moon. Elle représente à la fois les cinq héroïnes : Sailor Moon, Sailor Mercury, Sailor Mars, Sailor Jupiter et Sailor Venus, ainsi que Sailor Chibi Moon, la fille de Sailor Moon qui, curieusement, n’a pas les cheveux roses comme dans la série animée, mais bleus.
Ce qui est étrange dans l’adoration de cette carte, c’est que je déteste les live action c’est-à-dire les séries et les films joués par des acteurs qui reprennent des héros de manga ou d’animé. Je déteste cela, car pour moi, ce sont des machines commerciales qui profitent de la notoriété d’une œuvre pour en tirer le maximum de profit. Or, ce genre de cartes ou de tentatives ne sont absolument pas crédibles à mes yeux.
Cependant, le côté positif, c’est que j’adore le kitsch procuré par la vision de ce genre de prouesse artistique. C’est comme l’art moderne, l’art naïf ou l’art brut, parfois on ne sait pas pourquoi on aime. On sait que c’est moche, que c’est mal fait et pourtant, il y a tout de même une aura dégagée par ce genre de création. Cela rappelle à la fois le kitsch assumé et la volonté de faire quelque chose de potable pour les fans et de visuellement acceptable pour le grand public.
Yinyin — Carddass Visual Adventure Dragon Ball part ’95EX no.257
Plus de secret depuis notre podcast Carddass social Cast. Ma collection préférée est estampillée Carddass et plus particulièrement Visual Adventure. Et une carte sort du lot, la numéro 257, « 永遠の物語 » (« Histoire éternelle »). Mais que serait l’aventure Dragon Ball si Bulma et Son Gokū ne s’étaient pas rencontrés ? Mieux vaut ne pas y penser, car je ne serais pas en train d’écrire ces quelques lignes. DBZ Collection n’existerait sans doute pas et ma vie serait toute autre.
En arrière-plan, un effet prisme qui souligne la nostalgie de 1984, avec encore des téléviseurs en noir et blanc dans les foyers. Et au premier plan, Son Gokū adulte, souriant de profil, ce qui en dit beaucoup. Est-ce un Son Gokū nostalgique d’une aventure extraordinaire, riche et passionnante ? Ou bien le sourire d’un auteur nostalgique et fier de son œuvre qui prend fin ? Cette carte résume à elle seule ce que Dragon Ball évoque en moi. Je pourrais sans doute en faire un roman, mais je vous laisse regarder et faire sortir vos émotions à la vue de ce visuel.
Vous n’avez plus qu’à reprendre le tome 1 de Dragon Ball et revivre l’aventure une nouvelle fois. « La vie est un éternel recommencement. »
Rk1 — Carddass Super Battle Dragon Ball part 12 no.500
Quand un midi, j’ai la surprise de recevoir un SMS de Juju93 et pas un vulgaire message via une des nombreuses applications de télécommunication, j’ai la sordide impression qu’il s’agit d’une demande de la plus haute importance.
En effet, ledit message formulait une demande qui, de mémoire, devait ressembler à cela : « Wsh c’est jUjU neuf-trois ! Tu me parle de ta hondam brillante préférée ? C’est pour mon skyblog sur les power level ! ».
Avant même d’acquiescer, j’avais déjà en tête la carte qui était, de loin, ma carte DB préférée !
Et cette fois, pas de collection obscure en mode « je m’y connais moi, c’est mon contact anonyme japonais qui me l’a trouvé dans le 13ème ! ». N’y voyez pas non plus une quelconque subtilité sur un visuel réalisé par un des illustrateurs dans la hype Twitter du moment, ici on parle de bon gros SSJ qui tache, du bon gros DBZ au sommet de sa forme, courant ’94/’95.
Ma carte favorite, toute collection confondue, n’est donc autre que la très connue Super Battle no.500. Pourquoi ? C’est la représentation non, que dis-je ! c’est l’essence même de toute la genèse Carddass !
En premier lieu, les Super Battle (Power Level pour mes gars sûrs) sont LA collection iconique, reconnaissable entre mille et tellement charismatique, c’est celle qui reviendra à l’esprit du moindre trentenaire dépressif si tu évoques le sujet autour de la machine à café.
Leur côté ludique avec les variations de couleurs des bordures, le « power level » qui définissait la valeur de la carte et, surtout, la grosse particularité de la série : les cartes cachées et les double prismes (les double brillantes pour mes gars en pantalon Kiabi déchiré aux genoux !).
Du coup, pourquoi la SB 500 est bien mieux que ta merdouille que tu as payée 50KY sur Yahouze ?
L’illustration ! Gotenks SSJ3 en kameha entouré de Gokū et Gohan, c’est merveilleusement bien dessiné, efficace et tellement représentatif de ce DBZ que j’affectionne : un DBZ un peu beauf, limite gilet jaune, anguleux, grossier et loin de la rondeur du début de la saga.
Le fond vert : là aussi, c’est indiscutable, les fonds de carte DB verts ont tous été unanimement validés par les plus grands influenceurs du milieu de la Carddass : Shingo-Bouddha, Vrs_I_Vegeta et Chucky69dj… et puis il faut avouer que cette couleur colle parfaitement bien avec les maquettes de SB et les personnages de Toriyama.
La petite touche spéciale et commémorative : sûrement le petit détail qui donne tout son mordant à cette carte. Le contour doré nous spécifie que l’on a entre les mains une carte bien différente des autres, le tout surplombé par ce petit médaillon arborant glorieusement « No.500 anniversary », qui renforce le côté spécial de la carte.
Je suis très friand de ce genre de petites touches qui apparait en général sur les cartes dites commémoratives, comme par exemple le combo des Carddass part 20 no.154 et 155, avec son sublime message « Un milliard de Carddass vendues en Japon ! Et ça continue en France et au Japon », ou la très symbolique SB 777. Ce type de message créé un lien entre l’éditeur et l’utilisateur final, on pourrait, à s’y méprendre, le confondre avec un message de remerciement de la part de Bandai. On pourrait presque le comparer au « Thank you for playing » que l’on retrouve dans les crédits de certains jeux vidéo.
Bref : ça tue !
Ah, et oui ! J’allais presque oublier pourquoi cette carte est une tuerie dans le Carddass game : son prix ! Super courante et éditée en grande quantité, elle se trouve facilement (aussi bien en version française qu’originale). Tu la trouveras facilement chez ton revendeur préféré pour une poignée d’euros.
Keep Collecting ®.
Pom-pom — Carddass française part 4 no.154
Collectionneur par nostalgie de cartes et goodies Carddass Dragon Ball français (uniquement !), mon choix de présenter une seule carte a été difficile et je l’ai sélectionnée du fait de l’actualité. En effet, je suis à une carte de terminer les Carddass francaises, suite à la réception de l’avant-dernière carte il y a quelques jours. Je souhaite donc présenter la numéro 154 pour son histoire.
Je vais remonter à une époque what the fuck que certains n’ont pas connue, les années 2007 à 2013. En ces temps là, c’était l’orgie d’échanges, de ventes et surtout d’informations sur le forum DBZ Collection. Une contagion des vide-greniers avait émergé et je m’y étais engouffré. À juste titre, puisqu’après plusieurs week-ends sans grandes découvertes, le Graal tombait : un lot de regulars Carddass avec des Panini et au milieu, la 154 ! La carte était en parfait état (cf. photo).
Je voyais bien que c’était une française mais je ne connaissais pas la collection à laquelle elle appartenait, je cherchais surtout les Power Level. Dans le doute, et aussi belle soit-elle, je m’étais dit : « prends le lot et on verra ».
Six euros lâchés et quelques heures plus tard, elle devenait le symbole d’aujourd’hui : être à l’origine de ma collection des Carddass françaises. Désormais, elle joue le rôle de la peeled, avec sa voisine 155.
C’est avec plaisir que je partage cette histoire, d’autant plus lorsque c’est un membre incontournable de l’époque what the fuck qui m’y invite. Merci Juju.
excellente idée