Le 2 octobre 2022, une nouvelle série Gundam fait son apparition à la télé japonaise et en simulcast à l’étranger : Mobile Suit Gundam: The Witch from Mercury. Cette série met en scène Suletta, une adolescente née sur la planète Mercure et qui se retrouve à étudier dans un lycée installé sur un astéroïde loin de sa terre natale. Elle est accompagnée d’Aerial, un Mobile Suit doté de la technologie désormais interdite GUND, ce qui lui causera de nombreux problèmes. L’élément clé de la série est la relation entre Suletta et Miorine, la fille du patron de Benerit, un groupe industriel ultra-puissant sur l’astéroïde, deux personnages féminins aux caractères opposés qui finiront par devenir amies et qui apportent un vent de féminisme dans la franchise Gundam.

Pour accompagner la sortie de la série, des Gunpla ont été mis en vente et leur succès (l’Aerial a été le Gunpla le plus vendu lors des débuts d’une série télé Gundam) ont poussé Bandai à produire d’autres goodies, dont des Carddass.

Sorties le 3 février 2023, ces dernières avaient droit à deux types de distribution : en vending machine (200 yen les trois cartes) et en booster (220 yen les trois cartes).

J’ai eu quelque difficulté à réussir à trouver ces cartes. Très vite en rupture de stock sur les différents sites d’export, puis trouvables au prix fort, j’espérais profiter de mon voyage à Tokyo fin avril, début mai pour en trouver sur place. Que nenni ! Je n’ai pas réussi à en trouver, à part des full sets hors de prix chez Mandarake. Il a fallu attendre de tomber sur un réassort à -25% sur le site Hobby Genki (article trouvé par hasard en cherchant autre chose sur le site) il y a trois semaines, soit quatre mois après leur sortie, pour enfin mettre la main dessus.

Il ne s’agit pas de n’importe quel type de Carddass que Bandai a sorties, il s’agit de Carddass SD comme l’éditeur savait faire pendant la Golden Era (1988~1998) et ça, c’est incroyable.

Bon alors, elles ressemblent à quoi ces cartes ?

J’avais entendu parler des difficultés à obtenir les cartes au niveau de rareté le plus élevé, avec deux exemplaires par box. Comme il y en a cinq en tout dans la collection, j’ai préféré sécuriser ça en achetant quatre boxes, et grand bien m’en a pris !

Il y a donc 30 cartes dans la collection : 15 N (normales), 10 P (prismes) et 5 GP (Gold Prism). Avec 30 cartes, on est bien loin des standards classiques de Bandai (42 cartes), et surtout, ça veut dire que pour avoir 30 cartes, j’ai acheté 4 box remplies chacune de 20 boosters de 3 cartes, soit 240 cartes au total pour une part qui en contient 8 fois moins. On n’est pas du tout dans la démesure.

À l’arrière, rien d’intéressant. Les trois cartes qu’on voit (une GP, une N et une P) sont également visibles sur le dessus de la box. Donc ouais, 100% useless, ils auraient pu mettre un dessous blanc que ça n’aurait rien changé.

La box ouverte. Elles sont du même format que les boxes des Carddass réédition de 2015 (dont les sublimes Carddass Quest), avec également une partie détachable pour créer un petit display, ainsi que deux volets latéraux.

Les boosters sont aussi peu intéressants visuellement que les boxes. On a ce même bleu ciel fadasse, on a aussi les trois personnages principaux et les mêmes trois cartes que sous la box. Et je ne vais rien dire sur l’arrière du booster, il est vraiment laid. Mais on a la composition de la part, c’est déjà ça.

Vous pouvez suivre l’ouverture des boosters ici :

Spoil pour ceux qui ont eu la flemme de regarder la vidéo :

(Je descends un peu pour masquer l’info pour ceux qui veulent voir la vidéo avant)

(Descendons encore)

(C’est bon là ?)

(Allez)

La rumeur sur la distribution de deux GP par box n’était pas fausse, et il m’a fallu attendre ma huitième GP pour avoir les cinq différentes présentes dans la part. J’ai donc dû ouvrir les quatre boxes pour avoir toutes les cartes, mais à chaque fois que j’obtenais la deuxième GP d’une box, je passais à la box suivante. Ainsi, j’ai réussi à sauver 21 boosters, j’ai donc pu reconstituer une box, j’ai retiré les deux bouts de scotch que j’avais coupés pour l’ouvrir et j’en ai remis un pour la sceller. Ni vu, ni connu ! Bon ça fait une box qui contient aucune GP, mais l’objectif n’est pas de la revendre, juste de préserver une relique dans ma collection.

Sinon, je n’avais pas dit que j’allais parler des cartes ?

Allez !

L’élément qui m’a le plus marqué, c’est à quel point Bandai Namco a poussé le parallèle avec les Carddass SD Gundam World de 1988. Et ce n’est pas pour me déplaire !

Ci-dessus, on a le dos orange des Carddass d’époque et le dos bleu des Carddass The Witch from Mercury. On retrouve le triangle qui montre les rapports de force entre les différentes factions (avec une quatrième qui vient se greffer !), j’aime beaucoup. Et les bleus utilisés (surtout celui du fond) me plaisent beaucoup, la superposition de bleus est vraiment sympa.

Les concepteurs des cartes ne se sont pas contentés de ce parallèle, ils ont poussé le vice également sur le recto des cartes. La flèche, le rond noir avec le numéro, la bande blanche, la puissance de la carte en bas à droite, tout ça vient des Carddass World ! Merci infiniment Bandai pour ces clins d’œil, on voit que nous, les fans qui étions là dès le début, n’avons pas été oubliés (bon je suis arrivé 24 ans plus tard mais vous avez l’idée).

Sur la photo du dessus vous pouvez voir les cinq GP. Comme leur nom l’indique (« Gold Prism »), elles bénéficient d’un magnifique gold stamping, comme sur les rééditions Gaiden Sieg Zeon Edition Superior Dragon Edition sorties sorties il y a deux mois. Et comme les Carddass World, l’arrière-plan est simple, voire même incolore sur les deux première et la dernière. Bon point encore !

Les personnages qui bénéficient de ce niveau ultime de rareté sont Aerial (deux fois), Suletta Mercury, Miorine Rembran et une carte avec trois de leurs camarades assez chiants avec elles (je ne me souviens plus de celui de gauche, mais celui du milieu est un fils de riche insupportable et celui de droite se fait passer pour un mec sympa alors qu’en réalité il joue un double jeu). Bonne idée de mettre leurs MS derrière eux !

Les prismes (P) suivent la même logique, mais sont un peu plus colorées. On a droit à des effets colorés dans le fond, ce qui ajoute un peu de fun aux cartes, j’aime bien. On remarquera que les éléments qui étaient dorés sur les GP sont ici noirs, et on voit donc mieux sur la photo que chaque carte indique à quelle faction appartient le personnage. Comme sur les… oui, c’est ça ! Comme sur les Carddass SD Gundam World !

Et voici les quinze regs (N). Il faut savoir que pour moi, les regs sont le véritable point fort des Carddass SD Gundam de la Golden Era. Ce sont elles qui pimpent les parts (dans les Carddass World ce sont les seules colorées, dans les Carddass Gaiden ce sont elles qui apportent l’aspect RPG, etc.) Et ici, on peut affirmer que la même logique est appliquée. Hourra !

On en a trois avec des décors en fond (no.5, 6 et 8), une avec le même MS en plusieurs fois (la no.14). Comme. Sur. Les. Carddass. World. Voilà, voilà. J’aime trop !

Les Mobile Suits représentés en SD sont tous super sympas (mention spéciale à Beguir-Beu, sur la carte no.16, qui est magnifique avec son blanc et son violet). Et même les cartes avec des êtres humains sont intéressantes !

Dernier point sur la qualité, on est vraiment dans le haut du panier de ce que Bandai sait faire actuellement, on est sur le même niveau de qualité que les Carddass Saint Paradise. Encore un fois, merci Bandai Namco de ne pas prendre les amateurs de cartes SD Gundam pour des gogos.

Que conclure sur cette part ?

Si les packagings ne sont pas incroyables, les cartes le sont, et c’est l’essentiel, car ce sont elles qui finissent dans nos Carddass Station (oui, oui, je mets des cartes de 2023 en Carddass Station, comme toutes les Carddass SD Gundam qui n’ont pas d’album dédié). Elles sont magnifiques, d’excellente facture. Les cartes de chaque niveau de rareté sont réussies. Bravo Bandai, vraiment. Retrouver l’esprit SD dans des cartes tirées d’une série animée actuelle, c’est fort, c’est très fort.

Mais là où le bât blesse, c’est au niveau du prix et de la quantité. Déjà, pourquoi trente cartes uniquement ? Ok, la saison 1 de l’anime ne contient que douze épisodes, mais ç’aurait clairement été possible de créer d’autres visuels, quitte à faire apparaître plusieurs fois certains personnages (ce qui a déjà été fait pour les principaux), même si certains personnages importants manquent à l’appel. Mais le plus gros problème vient de la distribution des GP. Quelle idée d’en mettre uniquement deux par box. Surtout que je suis tombé sur des boosters avec deux prismes et une reg ou même parfois une GP, une P et une N dans le même sachet. Il y avait clairement de quoi glisser une ou deux petite GP supplémentaires dans chaque box ! J’ai dû en acheter quatre pour avoir les cinq Gold Prism, j’ai connu Bandai plus généreux.

Si vous trouvez les cartes sympas et que vous voulez vous lancer, je vous souhaite bon courage si vous les voulez toutes, mais si je l’ai fait, c’est que ça peut se faire.

À plus !

2 thoughts on “Carddass SD Gundam: The Witch from Mercury part 1”

  1. Merci pour le détail des cartes de cet box Mercury, les bon côtés « techniques » de bandai sont toujours présent ça fait plaisir, la répartition des GP un peu moins ^^

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