Il y a une dizaine d’années j’ai découvert, lors de mes quasi quotidiennes visites sur le Web japonais, l’existence des Seals Bikkuriman de Lotte. Même si c’est véritablement la base du hobby au Japon, là où ça a commencé à devenir une industrie importante, ça a mis près de quarante ans à arriver jusqu’à moi. Et quand j’ai vu ces personnages SD hyper colorés, évidemment que ça m’a parlé instantanément. Mais à l’époque c’était quelque chose d’inaccessible, et c’était avant les innombrables cross-overs qui sont arrivés par la suite.
Mais quand il s’agit d’items japonais à collectionner, je ne peux pas me contenter de productions récentes, ce n’est pas possible. Ce qu’il me faut, c’est pouvoir ressentir l’énergie, la folie de la Golden Era.
C’est ainsi que j’ai toujours souhaité trouver quelques stickers Bikkuriman de l’époque, ce qui est arrivé il y a quelques années en chopant un lot random. Mais le véritable déclic est arrivé il y a trois ou quatre ans. C’était pendant la période post-confinement, potentiellement à un moment de couvre-feu. Je suis tombé, sur les sites de vente japonais, sur des Seals Bikkuriman brillants complètement dingues, avec des couleurs tellement puissantes, du même genre que celles qu’on obtenait quand, plus jeunes, on s’éclatait avec les courbes de couleur d’un logiciel de graphisme afin de rendre la peau verte, etc. Et le nom des stickers était lui aussi marquant : B★Z★H, B★Z★P, etc.
J’ai mis quelques annonces Mercari de côté, mais sans réussir à me lancer. Déjà, culturellement, je suis beaucoup plus cartes que stickers (ce qui ne m’empêche pas d’être fou des Seals Amada SD Gundam, mais là il y a le paramètre SD Gundam en plus). Et puis, se lancer dans une nouvelle collection, ce n’est jamais simple, on se pose plein de questions. Au final, je ne me suis pas lancé.
Puis, au printemps de l’année dernière, au Mandarake Complex d’Akihabara (encore lui, j’en parlais déjà dans mon article sur le Comic BonBon), je trouve cinq des six Seals B★Z★x. C’est tipar, c’est un signe du destin, c’est le moment idéal pour foncer !
Puis, avant même de rentrer en France, la veille du départ, je commande sur Mercari un lot avec le Seal manquant et d’autres têtes de la même part.
Car oui, tous ces B★Z★quelque chose font partie de la même part, la 21, sortie en 1989. Et il y a douze autres heads dans cette part, avec un nom tout aussi loufique, du genre « E in PM », « N in PM », « K in PM », etc.
Depuis tout à l’heure je parle de « head », de quoi il s’agit au fait ? C’est bien le mot anglais qui se traduit par « tête » et c’est comme ça que sont appelées les brillantes, holographiques, prismes et spéciales dans Bikkuriman, sûrement parce qu’elles représentent les personnages principaux et les plus puissants de la licence Akuma vs Tenshi.
Et ça veut dire quoi au fait ces B★Z★truc ? C’est en référence à Black Zeus, l’antagoniste opposé au personnage principal, Super Zeus !
- B★Z★S : Black Zeus Stop
- B★Z★R : Black Zeus Reverse
- B★Z★C : Black Zeus Crash
- B★Z★A : Black Zeus Amūzu
- B★Z★H : Black Zeus Head
- B★Z★P : Black Zeus Power
Si je comprends bien, on voit Black Zeus rajeunir dans cette suite de six Seals.
Les dos sont super sympas et j’ai l’impression qu’on peut les mettre côte à côte pour reconstituer une frise.
Dommage que Lotte ne numérote pas tous ses stickers (les regs le sont) et que l’année de production ne soit pas indiquée, pour ceux qui sont novices et qui souhaitent s’intéresser à la collection, c’est vraiment quelque chose qui va nous freiner.